Les troubles du langage écrit (dyslexie, dysorthographie et dysgraphie) se manifestent par des confusions et inversions de sons et de lettres, des fautes d’orthographe, voire une écriture lente et illisible. Ils sont repérables très tôt par l’entourage familial et scolaire. Toutefois, on en précise les caractéristiques à la fin du CE1 seulement.
Dyslexie
Difficultés variées et plus ou moins nombreuses, lors de la lecture, notamment :
-
des erreurs d’identification des lettres ;
-
des confusions entre des sons proches (p/b, t/d, s/z) et des mots de prononciation voisine (ex. : pain/bain), malgré une audition normale ;
-
des omissions auditives (ex. : "tabe" au lieu de "table", "pote" pour "porte") ;
-
des confusions visuelles entre des lettres de formes proches (f/t, n/r, p/q, b/d), des syllabes (ua/na, ul/lu) et/ou des mots présentant des similitudes (ex. : fache/tache), malgré une vision normale ;
En raison des troubles qu'ils présentent, les enfants dyslexiques ont habituellement plus de facilités à l’oral qu’à l’écrit, et en mathématiques qu’en français.
Dyspraxie
Est une difficulté à se situer dans l’espace et/ou la coordination des mouvements. Peut générer des troubles des apprentissages scolaires. Elle est due à un dysfonctionnement de la commande cérébrale des mouvements (difficulté motrice).
La dyspraxie est une perturbation de la capacité à effectuer certains gestes et activités volontaires (nommé praxie).
La dyspraxie est fréquente et touche 5 à 7 % des enfants de 5-11 ans. Les garçons sont 2 à 4 fois plus atteints que les filles, et on considère qu’il y a au moins un enfant atteint de dyspraxie par classe scolaire.
La dyspraxie se manifeste par deux types de troubles.
Les troubles visuospatiaux de la dyspraxie
Ce sont les difficultés les plus fréquentes de la dyspraxie :
-
organiser son regard, par exemple pour dénombrer des objets (l’enfant en oublie ou en compte certains plusieurs fois, alors que sa vue est bonne) ;
-
situer les éléments les uns par rapport aux autres dans l’espace ;
-
s’orienter par rapport à son propre corps (ex.: distinguer sa droite de sa gauche, suivre une trajectoire en oblique).
Les troubles moteurs ou "trouble d’acquisition de la coordination" (TAC)
Chez l'enfant dyspraxique, les TAC sont plus ou moins accentués et sont souvent associés aux troubles visuospatiaux.
L’enfant a du mal à réaliser de manière automatique des mouvements volontaires complexes, alors que les muscles sollicités fonctionnent normalement et que la consigne à appliquer est bien comprise.
Par ailleurs, on observe une difficulté à coordonner les gestes. L’enfant dyspraxique est plus ou moins malhabile, et ne parvient pas à agir comme il le souhaite. A besoin de contrôler sans cesse tous ses mouvements, pour éviter des erreurs.
Le TAC est particulièrement visible dans certaines activités manuelles complexes, telles que :
-
le dessin et/ou l’écriture ; l'habillage ;
-
l'utilisation d’instruments tels que la règle, les ciseaux, la gomme, le compas et/ou l'équerre ;
-
l'assemblage de diverses pièces (cubes, puzzles, jeux de construction).
Dysgraphie
La personne dysgraphique est incapable de se concentrer à la fois sur l’écoute, la compréhension des mots et le fait de tracer des lettres. Il écrit lentement, et il a du mal à diriger son crayon. L'écriture le fatigue et entraine des douleurs du poignet et du bras.
L'écriture est plus ou moins lisible, à cause d’une irrégularité :
-
dans la forme des lettres ;
-
au niveau des espaces (entre les lettres d’un même mot et/ou entre les mots).
Ces difficultés peuvent aller jusqu’à une agraphie (incapacité à écrire en raison de difficultés dans l’usage du crayon).
Dysorthographie
Fait suite à la dyslexie et se manifeste par :
-
des difficultés à transcrire des mots qui se prononcent pareillement mais s'écrivent différemment : "mer" et "mère", "eau" et "haut",
-
des confusions de genre et de nombre,
-
des erreurs de syntaxe : "leçon" et "le sont".
Cela se traduit par de nombreuses fautes d’orthographe, l’absence fréquente de conjugaison des verbes et des erreurs grammaticales, rendant les phrases peu cohérentes.
Dysphasie
Ces troubles concernent le développement du langage oral et peuvent toucher les aspects réceptifs (décoder le langage reçu) et/ou expressifs (phonologiques, lexicaux syntaxiques …).
Manifestations
• Paroles indistinctes, problèmes de syntaxe, expression par mots isolés, discours plus ou moins construit, manque de mots…
• Diffuculté à transmettre aisément des informations, des sentiments, à réciter des leçons, à raconter des histoires, à dialoguer, et difficultés dans toutes les restitutions orales.
• Difficulté de compréhension de ce qui est transmis oralement, et donc inadaptation des comportements.
Répercussions
• Difficultés dans la communication malgré une bonne appétence pour celle-ci.
• Difficultés d’apprentissage scolaire.
• Difficultés d’intégration scolaire et sociale.
• Risque d’isolement.
• Mauvaise estime de soi.
• Voire, développement de troubles du comportement.
Dyscalculie
Trouble spécifique qui touche les mathématiques et affecte cet apprentissage dès les premières années de scolarité.
C'est une altération de la capacité à comprendre et à utiliser les nombres.
Ils affectent “les aspects procéduraux et conceptuels” du calcul et du comptage ainsi que la mémorisation des faits numériques (troubles de l’attention et exécutifs, troubles du langage, troubles visuo-spatiaux, difficultés mnésiques).
Manifestations
• Difficulté à compter à dénombrer;
• Difficulté à reconnaître immédiatement les petites quantités.
• Difficulté à connaître les systèmes numériques oraux et/ou arabe.
• Difficulté à passer d’un code numérique à un autre.
• Difficulté à manier la numération en base 10.
• Difficulté à se représenter en analogique une quantité.
• Difficulté à effectuer un calcul mental.
• Difficulté à poser un calcul par écrit, une opération
• Difficulté à résoudre des problèmes.
• Difficulté à apprendre des faits numériques comme une table de multiplication.
Répercussions
• Difficulté dans le quotidien liées à manipuler des sommes d’argent (pour faire les courses par exemple).
• Difficulté à manier les nombres et les chiffres : durée, distance, quantité …
• Difficulté en mathématiques et dans les matières nécessitant l’utilisation de données numériques.
"SELON DES PÉDOPSYCHIATRES : L’ART THÉRAPIE S’AVÈRE UTILE POUR LES ENFANTS PRÉSENTANT DES TROUBLES DE L’APPRENTISSAGE OU DU COMPORTEMENT"
L’art thérapie utile pour les enfants présentant des troubles de l’apprentissage et du comportement | Atelier Les Couleurs de la Vie
Les CHU de Grenoble et de Tours publient une étude comparative de 4 expériences intégrant l’art thérapie comme soins complémentaires auprès d’enfants souffrant de troubles de l’apprentissage : troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, troubles dyslexiques, enfants surdoués, les résultats encouragent les équipes à maintenir les prises en charge.
A raison d’une séance d’arts plastiques hebdomadaire d’une heure pendant 7 semaines, le but était d’engager ses enfants dans l’action grâce à des sensations sensorielles positives, leur apprendre à gérer l’effort, la persévérance pour enfin finaliser un projet.
Des bons résultats sur plusieurs paramètres
D’après les résultats, 72 % des enfants disent éprouver de la fierté, 78 % avoir repris confiance leurs capacités, 68 % envie de continuer la prise en charge et 50 % ont amélioré leurs facultés relationnelles.
L’étude conjointe menée au CHU de Grenoble et au CHU de Tours a concerné 22 enfants au total. D’après les différentes expérimentations, les médecins concluent que l’art-thérapie a contribué à aider les enfants à mieux exprimer leur ressenti et restaurer l’estime d’eux-mêmes.
Source : © 2021 Dyslexie France.
Etre DYS ce n’est pas que des problèmes ou des empêchements c’est aussi avoir des qualités, des compétences. Évidemment quand on est enfant et que l’on doit passer la majeure partie du temps à l’école à faire des choses pour lesquelles on n’est pas fait, c’est difficile de croire que l’on a des capacités ! Mais les adultes dys nous montrent les compétences qu’il est possible d’avoir quand on est dys.
Créativité
Les personnes Dys font souvent preuve de créativité. Elles trouvent des solutions étonnantes, font des liens entre leurs connaissances dans différents domaines.
Raisonnement Dynamique
Les personnes dys ont la capacité de comprendre et de visualiser des éléments du passé et de projeter leur analyse dans le futur.
Persévérance
Petits les dys doivent travailler beaucoup pour réussir à l’école, grands ils conservent cette habitude. Il prennent aussi l’habitude de se relever de leurs échecs.
Perception Spatiale
Les personnes dys peuvent visualiser dans leur tête des objets en 3 dimensions et en plus les faire faire tourner ou se déplacer un l’intérieur comme dans un jeu vidéo. Elles peuvent donc être à l’aise dans les métiers de la construction car elles comprennent comment les choses s’organisent les unes par rapport aux autres.
Travail en Equipe
Les dys ont l’habitude de s’appuyer sur les autres quand ils sont à l’école, plus grands ils savent découvrir les compétences de chacun et n’ont pas de scrupule à déléguer.
Curiosité
La curiosité est un point fort car elle pousse à découvrir de nouvelles problématiques. Les dys sont intéressés à défricher de nouveaux sujets, faire de la veille …
Vision Holistique
Les dys sont performants dans les tâches qui nécessitent une approche holistique (globale) : prendre en compte tous les aspects d’un sujet et non une approche séquentielle. Ils semblent avoir des facilité à mettre en relation des éléments qui semblent dissociés pour la plupart des personnes.
Empathie
Petits, les dys sont souvent des zorros, ils supportent mal l’injustice, car il la vivent régulièrement. Par exemple quand ils travaillent beaucoup pour réussir un contrôle que malgré tout ils ratent et ils s’entendent dire qu’ils sont fainéants. Plus grands ils gardent cette capacité de pouvoir se mettre à la place des autres et développent aussi de la bienveillance.
CÉLÈBRES, TALENTUEUX ET DYSLEXIQUES
Henri Ford, Albert Einstein, Thomas Edison, Gustave Flaubert, Pablo Picasso, Bill Gates, Steven Spielberg, Mika, Johnny Halliday, Keira Knightley, Orlando Bloom, Lewis Hamilton, Agatha Christie, Jamie Oliver, Richard Branson, Steve Jobs, Daniel Pennac, etc.
Toutes ces personnes sont célèbres mais qu’ont -elles d’autres en commun ? Elles sont toutes dyslexiques !
Effectivement, il n’est pas rare de retrouver des dyslexiques parmi des célébrités et grands hommes de l’histoire et ce n’est pas par hasard : c’est justement grâce à leurs aptitudes à voir les choses autrement que les dyslexiques peuvent se surpasser.
ART THERAPIE pour la DYSLEXIE
-
Le dessin de forme
à développer.. prochainement
-
L'aquagraphie
à développer.. prochainement
Rien n'est immuable il y a des avancées...
➡️ Le DYS doit raisonner à voix haute en autonomie et pouvoir expliquer son processus de réflexion
➡️ Laisser le DYS trouver les réponses / si besoin d’aide, procéder par questionnement
➡️ Agir et parler de manière positive
➡️ Féliciter, encourager le DYS , expliquer raison
➡️ Un entrainement régulier permettra la construction de nouveaux circuits neuronaux
➡️ Travailler les perceptions sensorielles conscientes / Travail des 5 sens
➡️ Favoriser l'utilisation d'un vocabulaire élaboré
⚠️ATTENTION : Sollicitation importante = fatigue, nécessité de faire des pauses régulières ou abréger séances